Macronite

Le 20 août, Le Parisien presse le citron de ses lecteurs web en leur soumettant un crucial sondage : Communication : Emmanuel Macron en fait-il trop ? On a l'impression qu'ils donnent une friandise à leurs oiseaux en cage, ou un sucre à leur toutou diabétique. Mépris. Une question neutre, presque innocente, qui permet au Parisien de ne pas se poser la question de savoir si lui-même n'en ferait pas un poil trop, à propos de la vache à lait qui fait vendre… qu'ils foutent une fois de plus sur trottoir. C'est pas moi qui suit vulgaire, je fais référence aux propos d'Alain Minc sur le poulain de la finance (la preuve en image ici ). En tout cas Le Parisien ne résiste pas. Le système est ainsi, une fois une vache à lait trouvée, toute la médiacratie se jette dessus, façon viol collectif, le plus souvent la vache finit par crever. Mais si les uns se retiennent, alors les autres vont en profiter, typique du marché qui ne s'autorégule pas. Il y a aussi le publi

Dans la série, ce n’est pas nous qui mettons en Une Macron à tout bout de champ, nouvelle trouvaille du Parisien, c'est Macron et son équipe qui placent eux-mêmes ses photos sur les réseaux sociaux ! Et mon cul c'est du poulet ? Pour ma part je ne vais pas sur les réseaux sociaux, sauf un peu de YouTube (en tout cas si j'y allais ce ne serait pas pour frayer avec des admirateurs de Macron), mais malgré mon isolement je suis gavé d'image de Macron. Comment Le Parisien explique ça ? Mystère. Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron n'hésite pas à se mettre en scène. Résultat : des images fortes, exprimant son énergie et sa jeunesse, que son équipe n'a plus qu'à poser sur les réseaux sociaux. 1 Le Parisien Ce faisant Le Parisien, passe sous silence la multiplication de ses articles avec photo et de ses Unes avec Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron, Macron,

Tout à fait dans la ligné de mon billet précédent, Libération noie le poisson , Le Parisien s'exonère de toute responsabilité dans l'extrême diffusion de la propagande pro-macron. Nous avons là une belle macronite mes chéris. Toutes ces Unes, toutes ces photos, tous ces articles, toute cette titraille au kilomètre, c'est donc Macron qui communique, les médiacrates n'ont aucun rôle. Les médiacrates nous prennent pour des cons. Cadeau, la version web de cette fabuleuse Une On dirait une affiche de film, ou une image de théâtre, avec ce rideau de velour rouge, comme c'est beau les dorures de la République, l'écrin d'une histoire d'amour qui fait rêver la France entière… Comment ça pas vous ? Enfin voilà l'article, si vous êtes chez le dentiste et qu'il n'y a que ça à lire, Vie publique, vie privée : comment Macron se met en scène .

Ça y est, c'est fait, Le Parisien annonce que Voici annonce que les Macron sont des people, à gros coups de photos exclus. Ça couvait depuis quelque jours… Une boucherie. Le 15 août, c'est un photographe (de presse) La médiacratie en choeur parle d'un photographe de presse contre lequel le Président a dû porter plainte pour harcèlement . L'info est partout, par exemple dans le Journal du Dimanche Emmanuel Macron porte plainte contre un photographe de presse pour "harcèlement" . Le Monde reprend mot pour mot la même titraille, minus de presse . J'en ai déjà parlé ici . L'Express fait dans la comparaison pas sympa Sarkozy/Macron, mais c'est encore un photographe Plainte contre un photographe: Macron s'inscrit à nouveau dans les pas de Sarkozy , les boules pour Macron… Marianne agonise avec le couple harcelé ! , Emmanuel & Brigitte : les vacances de l'horreur (le poids des mots). La photo dans l'article nous montre un coupl

Notre Jupiter se dégonfle face au mâle Alpha Trump. Le Parisien nous informe de la baisse soudaine et inexpliquée de testostérone du Président bien membré niveau mains : Charlottesville : Macron condamne le racisme, sans citer Trump . Peace and love. C'était bien la peine d'impressionner son monde entier avec une poignée de main qui n'aura servi à rien (cf. Trump n'est pas revenu sur la COP21), et de se dégonfler comme baudruche qui peut, quand il faudrait dire clairement NON à l'extrême-droite, aux suprématistes blancs et à Trump. Heureusement le ridicule ne tue pas. Même Theresa May, particulièrement mal appréciée pour son comportement face à Trump, a trouvé le moyen de dire les choses clairement : Theresa May criticises Donald Trump and says he has a 'responsibility to condemn far right views' . Macron est en-dessous de tout (nous le savions déjà). Mediapart nous rassure Et nous apprend que tout le monde le lâche… Oui enfin pas Macron ! Mediapa

Oui le photogénique présidentiable devenu président en a déjà marre ! Il vient à peine de commencer et déjà il ne supporte plus les paparazzi. Pauvre chat. Ces journaux ont rubriqué l'info de Politique pour l'un et de Justice pour l'autre, voire de Police et justice pour Le Monde, pour ma part j'aurais plutôt utilisé People . Mais bon je n'ai rien à vendre, je ne suis pas journaliste. leparisien.fr, le 15 août 2017 1 20minutes.fr, le 15 août 2017 2 lemonde.fr, le 15 août 2017 3 Ben oui Emmanuel et Brigitte sont des peoples, c'est donc dans la catégorie people que cet article aurait dû être rubriqué. Comme le font habituellement, 20 minutes avec Paparazzi: Les meilleures ripostes de stars (et de Jenifer) ou Le Parisien avec Justin Bieber renverse un paparazzi en sortant de la messe . Même si toute la médiacratie reprend le terme de photographe de presse (dixit dépêche AFP), pour ne pas utiliser celui de paparazzi trop typé, un photographe qui s

Pour le Parisien, le 13 septembre à 11 heures 30 du matin, il n'y a déjà plus trace de la manifestation contre la Loi Travail XXL du 12 septembre, c'est-à-dire moins de 24 heures après. Gros naïf, Le Parisien reprend en Une la phrase qu'il attribue à Macron Macron face à la grogne sociale : les manifs, quelles manifs ? Et voilà comment on fait disparaître dans le flot de l'information celles dont on ne veut pas trop parler. Un Macron en bras de chemise, i.e. l'homme d'action Une du Parisien du 13 septembre à 11h30 Le 13 la manifestation du 12 à disparue 13 septembre, 11 heures 30 du matin, la manifestation n'est même plus mentionnée (sauf dans le sondage) sur la page d'accueil du Parisien, dont voici l'ensemble des titres (de haut en bas et de gauche à droite) : Macron face à la grogne sociale : les manifs, quelles manifs ? QUESTION DU JOUR Selon vous, la mobilisation contre la réforme du code du travail va-t-elle s'amplifier ? Taxe

Voici la Une de dimanche 10 septembre du Parisien, la médiacratie se doit d'agir vite, de lancer ses dernières cartouches contre la manifestation du 12 septembre, initiée par la CGT et qui forcément (c'est écrit dessus) n'a pas été lancée par les autres syndicats. On entend et on lit partout que les syndicats sont divisés. Comme si la division était le point essentiel de cette affaire, comme si la manifestation en elle-même était secondaire, tout à fait secondaire. PS j'aime beaucoup leur tenue de croquemort… S'agit-il des flammes de l'enfer en bas de la page ? En tout cas, Brigitte est tout sourire, au moins un peu de soleil sur cette page sordide. Le Parisien fait dans le message simple, dans la grosse ficelle, d'un côté les diables en noir, de l'autre l'ange blond en blanc. Le Parisien devrait lire Libération Alors qu'en réalité la base n'est pas si divisée que ça, Libération l'a remarqué : avec un premier article du 30 août,

Le 3 août 2017, la presse libre nous apprend que Macron a encore chuté dans les sondages… Mais il y a différente façon de nous l'annoncer, ou pas. Le point à 9:00. Pour 20 minutes, l'info est noyée parmi d'autres – Macronite ? Noyée parmi les autres informations, avec une photo sans rapport avec la choucroute, sombre et quasi illisible. Photo presque sans Macron : de la même couleur que son costume et de tous les autres costumes, il est là sans être là, elles sont où les superbes photos léchées de Macron qu'on a vues pendant toute la campagne ? Dans le chapô on y parle d'une forte baisse , mais surtout on ne la précise pas (beaucoup de gens ne lisent que les titres, c'est toujours ça de gagner). En haut de la page, la Une de 20 Minutes s'intéresse au Parti socialiste: Mais où pourrait-il s’installer en cas de vente de Solférino? , une anecdote de logement donc. Le Parisien fait mieux, il n'en dit rien – Macronite ? À la vue de la Une décidément

Cette fois c'est Le Parisien qui s'y colle, avec sa Une du 11 juillet 2017. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Le 12 août, Le Parisien innove, en nous sortant une Une qui parle de Macron mais sans Macron. On nous parle de l'Atout. Serait-ce un subliminal atout coeur ? Comme ce conte de fées est chou.

Et encore une dose de vacuité médiatique, cette fois c'est le Parisien qui ne trouve rien d'autre à nous dire, que de nous parler de la drôle de poignée de main de Donald Trump à Brigitte Macron . J'me sens pas bien, là. Ronan Tésorière, le rapporteur de cette information vitale, que dis-je de ce scoop qui mérite le prix Albert Londres, commence son papier en nous disant décidément, Donald Trump a un problème avec les poignées de main. Ce pauvre Ronan ne réalise même pas que c'est lui qui a un problème, personne ne lui a dit au Parisien ? Enfin l'important c'est que le 13 juillet, sans compter l'article à propos de Madame, la Une du site du Parisien mentionne CINQ fois Emmanuel Macron, avec ❶ 14 Juillet : Emmanuel Macron donnera «une courte allocution» à l'issue du défilé , ❷ Pour Trump, Paris est une «ville merveilleuse» et Macron un «super président» , ❸ Cinq choses à savoir sur le Jules Verne, lieu d'exception du dîner Trump-Macro

Emmanuel est un tombeur, ils les tombent les uns après les autres, enfin surtout les chefs d'état de sexe masculin, petite allusion coquine aux potins d'homosexualité (comme il est bon de jouer avec le feu, de dire sans ne rien dire). Il y a eu la féérique bromance avec Trudeau dans le décors magique du G7. Aujourd'hui, 20 minutes se pose la question à voix haute : a-t-on assisté à la naissance d'une bromance entre Trump et Macron ? Je résume : Macron lui a offert la tour Eiffel plus Alain Ducasse plus Brigitte, résultat, Trump médusé (si si, il l'est sur la photo) tombe pour la France et 20 minutes nous glisse l'information «Quelque chose pourrait se passer au niveau de l'accord de Paris», lance le président américain... Emmanuel est décidément un tombeur. Par conséquent lecteur, il est normal que tu sois tombé toi aussi. 20 minutes nous vend toujours son conte fées avec un autre titre le 16 juillet : Après sa «parenthèse enchantée» à Paris, Trump rep

Macron en grand, Macron en Une, Le Parisien du 11 juillet 2017. Que dire de plus... Ah, si, que ce n'est pas l'État qui se serre la ceinture in fine, c'est les gens d'en bas avec l'APL par exemple, alors que les gens d'en haut se gavent avec moins d'ISF. Est-ce Le Parisien fait la promotion du gouvernement Macron en brouillant le message ? ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Et oui, Macron ceci, Macron cela, Macron Trump pour la Une du Parisien du 13 juillet 2017. Ils ne peuvent pas se retenir. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Et oui encore pour la Une du 4 juillet 2017. Même si c'est une demie Une, c'est une Une tout de même. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Vous reprendrez bien une Une ? Cette fois c'est le Parisien du 2 juillet 2017. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.