Est-ce que Le Parisien en fait trop sur Macron ?
Le 20 août, Le Parisien presse le citron de ses lecteurs web en leur soumettant un crucial sondage : Communication : Emmanuel Macron en fait-il trop ? On a l'impression qu'ils donnent une friandise à leurs oiseaux en cage, ou un sucre à leur toutou diabétique. Mépris.
Une question neutre, presque innocente, qui permet au Parisien de ne pas se poser la question de savoir si lui-même n'en ferait pas un poil trop, à propos de la vache à lait qui fait vendre… qu'ils foutent une fois de plus sur trottoir. C'est pas moi qui suit vulgaire, je fais référence aux propos d'Alain Minc sur le poulain de la finance (la preuve en image ici).
En tout cas Le Parisien ne résiste pas. Le système est ainsi, une fois une vache à lait trouvée, toute la médiacratie se jette dessus, façon viol collectif, le plus souvent la vache finit par crever. Mais si les uns se retiennent, alors les autres vont en profiter, typique du marché qui ne s'autorégule pas. Il y a aussi le public qui aime quand il y a un peu de sang.
Donc 7579 personnes ont adoré être méprisées par le pervers Parisien et vont donner leur avis (c'est gratuit ils jouent). Mais le sujet ne semble pas passionner les foules, comparé à certains de ces crétins-sondages qui atteignent plus de 20.000 réponses. Est-ce que le sujet s'épuise ? Est-ce que les crétins-lecteurs, pour avoir été trop sollicités, gavés pourrait-on dire, deviendraient insensibles au stimulus Macron ?
Enfin pour cette fois c'est tout bénéfice, comme s'il faisait un micro-trottoir, Le Parisien trouve des glands pour valider sa question et donc son raisonnement biaisé. Ainsi pour 74% de ces gens, c'est bien Macron qui en fait trop, et donc ce n'est pas le journal. CQFD ! Trop facile la vie de manipulateur professionnel.
Un peu de resistance ?
On peut penser à juste titre qu'il y a eu bien plus de messages allant dans ce sens, mais la modération veille et censure tout ce qui dépasse. J'en parlais dans un précédent billet Comment les commentaires sont modérés ?