Macronite

Le 7 juillet, Libération nous démontre photos d'époque à l'appui, que Macron fait ce qui a toujours existé en termes de communication médiatique et serait même un banal voleur d’images présidentielles qui fait des bisous aux enfants, juste parce que ça marche. Nous avons droit à la photo de Giscard qui lève les bras (comme Macron). À Chirac qui prend un bain de jeunes de banlieue (comme Macron). À de Gaulle et Hollande pas sous leur parapluie (comme Macron). Etc., etc. Mais rien de la surface médiatique consacrée à Macron. Oui, c'est bien ça, le président jupitérien reprend des classiques éprouvés , et la presse reprend lesdits classiques éprouvés. Le truc marcherait tout seul, quasi sans intervention humaine. Ce faisant Libération oublie à dessein de nous dire, que ce ne sont pas les accessoirement mises en scène des politiques qui sont nouvelles, mais la diffusion extraordinaire de ces photos mises en scène et autres articles consacrés à l'ami Macron, l'ami

Le Placement de produit ou product placement (invention US) consiste a placé dans les films et dans les séries, enfin sur tous les supports visibles par une audience, des produits pour en faire la promotion. Telle marque de bière dans les mains du héros, ou telle marque d'ordinateur dans le bureau de cette police scientifique... En échange les marques payent les producteurs des sommes rondelettes. Meilleurs des mondes, donc. Le 15 août, Libération nous pond un article sur le fabuleux élan blanc suédois 1 , dont tout le monde parle en ce moment et rubrique la photo de la page d'accueil MARCHEUR BLANC , pourquoi marcheur , le mot étant particulièrement chargé en ce moment, sinon pour renvoyer au mouvement d'Emmanuel Macron ? Comme par exemple En Marche!: les "marcheurs" d'Emmanuel Macron ont pris la route de BFMTV, ou Le blues des «marcheurs» abandonnés de Libération, ou encore Dans les rangs macronistes, des «marcheurs en colère» réclament plus de démocra

Voici la Une de dimanche 10 septembre du Parisien, la médiacratie se doit d'agir vite, de lancer ses dernières cartouches contre la manifestation du 12 septembre, initiée par la CGT et qui forcément (c'est écrit dessus) n'a pas été lancée par les autres syndicats. On entend et on lit partout que les syndicats sont divisés. Comme si la division était le point essentiel de cette affaire, comme si la manifestation en elle-même était secondaire, tout à fait secondaire. PS j'aime beaucoup leur tenue de croquemort… S'agit-il des flammes de l'enfer en bas de la page ? En tout cas, Brigitte est tout sourire, au moins un peu de soleil sur cette page sordide. Le Parisien fait dans le message simple, dans la grosse ficelle, d'un côté les diables en noir, de l'autre l'ange blond en blanc. Le Parisien devrait lire Libération Alors qu'en réalité la base n'est pas si divisée que ça, Libération l'a remarqué : avec un premier article du 30 août,

Le 3 août 2017, la presse libre nous apprend que Macron a encore chuté dans les sondages… Mais il y a différente façon de nous l'annoncer, ou pas. Le point à 9:00. Pour 20 minutes, l'info est noyée parmi d'autres – Macronite ? Noyée parmi les autres informations, avec une photo sans rapport avec la choucroute, sombre et quasi illisible. Photo presque sans Macron : de la même couleur que son costume et de tous les autres costumes, il est là sans être là, elles sont où les superbes photos léchées de Macron qu'on a vues pendant toute la campagne ? Dans le chapô on y parle d'une forte baisse , mais surtout on ne la précise pas (beaucoup de gens ne lisent que les titres, c'est toujours ça de gagner). En haut de la page, la Une de 20 Minutes s'intéresse au Parti socialiste: Mais où pourrait-il s’installer en cas de vente de Solférino? , une anecdote de logement donc. Le Parisien fait mieux, il n'en dit rien – Macronite ? À la vue de la Une décidément

Quand on envoie un message à Libération via leur site web, on a un grand visage de Jacques Chirac en fond d'écran qui nous sourit comme dans une pub. On a l'impression d’être chez lui, de lui poser la question personnellement et qu'il va nous répondre. Mais qu'est-ce qu'il fout là ? Le rendu sombre de la photo, quasi d'outre-tombe, nous renvoi à un monde caché. Cette perception est renforcée du fait que l'image de Chirac est en arrière plan, l'idée d'un deuxième monde, souterrain, parallèle, d'une plongée dans une autre dimension. Ce qui est troublant c'est qu'on à le sentiment de nous adresser à Chirac, alors qu'en fait on s'adresse à un journal qui en son temps nous parlait de Chirac. Ça sent l'embrouille et le mélange des genres à plein nez. On prend conscience d'un coup que finalement, juste une photo, voire une police de caractères et un jeu de couleurs, permet d'habiller une page contact, pour donner le se

Libération joue le jeu en ce 21 juillet 2017 avec une série de photos (un florilège donc) desquelles j'en ai extrait une particulièrement significative : en deux mois, le chef de l'Etat s'est régulièrement mis en situation auprès de l'armée. Florilège. Emmanuel Macron au milieu des de ses militaires Mes hommes, qui risquent leur vie, ce qui est leur devoir et leur honneur. 1 Emmanuel . Macron Après avoir accusé le coup et digéré cet adjectif (bien trop) possessif, on pourra s'interroger sur le timing de cette campagne publicitaire relayée par Libération. Ne s'agit-il pas ici de répondre à la soustraction des 850 millions du budget de l'armée et à la démission du Général de Villiers ? De Villiers — le plus haut responsable de l'armée — ou le poète revendicatif comme le nomme avec beaucoup de mépris Christophe Castaner 2 . Mépris, contre-feu et coup de buzz bien utile, qui permet à ce porte-parole d'attirer vers lui un peu des mauvaises onde

La Une Macron du 20 juillet 2017 de Libération. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Dans un article 1 publié sur Libération, Daniel Schneidermann utilise son image de critique et d'analyste des médias, pour prendre la défense de toute la médiacratie. De cette médiacratie qui a succombé à la macronite et qui aujourd'hui s'étonne et se scandalise du peu de reconnaissance du nouveau locataire de l'Élysée, alias Jupiter. C'est donc une imposture que je vous narre ici. Préparation de la dinde Dans la première partie de son article, Daniel Schneidermann met un peu d’insolence pour brosser dans le sens du poil son auditoire. Il s’adresse aux lecteurs de Libération, ou plutôt à l’idée qu’il s’en fait, à savoir, ces lecteurs considèrent les hommes et femmes politiques comme des punching-ball — l'argument est tellement peu clivant, que ça simple présence prouve que Daniel drague large, c'est donc un article qui s'adresse au plus grand nombre. Schneidermann moque Macron d'entrée pour vendre son papier, allusion à l'annulation de l

Libération du 4 juillet 2017. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Après nous avoir suggéré de voter pour Macron , Libération nous offre pour la canicule du 22 juin 2017 un macron rafraîchissant au goût d'orange — bientôt le goût de paradis. Hummm. Une Une à propos de… Bayrou ! ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

R. A. S. Propagande classique et assumée en Une de Libération le 7 mai 2017. Message un poil pushy ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Vous reprendrez bien une Une ? Cette fois c'est le Libération du 3 juillet 2017. ☂ Disclaimer (comme on dit chez Corporate) : Il est tout à fait possible que certaines Unes échappent à mon équipe unipersonnelle — je m'en excuse au nom de toute l'équipe.

Durant la période des élections législatives, Libération a tranché : si la principale coopérative laitière Sodiaal redistribue 25 millions d'euros à ses producteurs laitiers , c'est grâce à Macron. C'est effectivement ce que nous dit le journal en choisissant d'illustrer sont article avec une photo de Macron qui boit du lait. Ne s'agirait-il pas plutôt de petit lait . ? Vignette de l'article sur Libération, la photo de Macron est également reprise dans l'article. Libération devrait s'appeler Libéralisme À la lecture de l'article, on comprend plutôt que si Sodiaal a lâché du leste, c'est surtout parce que les producteurs de lait se sont mobilisés en bloquant une dizaine de sites et non pas pour l'hypothétique raison des futurs états généraux de l’alimentation. Car à l'heure où l'article est mis en ligne, ces états généraux n'ont été qu'annoncés par Emmanuel Macron 1 . C'était le 9 juin et ils ne débuteraient que dé